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Annabel Gral
Le pur arrache la levée du jour avec ses dents
mouille son dos sous les larmes du vent
De la main et de la bouche il dessine son enfance en fait un autre jour
Il ouvre ses bras autour de l’arbre prêt à sombrer dans la forêt, grignote son repas aux miettes des herbes fraîches et épaisses
Il ne sait porter ses regards à ses pieds, les pose loin espérant que le poème soit amène
Le pur s’accroche à la matinée, ne voit pas les fausses heures
et quand il se couche c’est sur son ombre qu’il repose
sans la cacher au regard de son âme
Annabelle Gral
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