De la main à la chute
Balade sauvage d’une poignée de filles tentant d’échapper à l’ordinaire de cet « aménagement du désastre » qu’est devenue la ville. Se frottant au froid et au brillant du métal avec l’odeur du gazole en prime, aux « figures grimaçantes du dimanche soir », les filles s’appliquent « à défaire les traits habituels ».
Et…
« Elle répétait que la nuit ne s’arrache pas comme ça
Que les corps engloutis ne peuvent pas être
recrachés à coups de pelles »
« M’approche
Pourtant lui souffle
Sois sans crainte bientôt dans la plaine le vent
se lèvera et nous lècherons nos plaies comme de
petits animaux assoiffés »
« Je vais déchiqueter le paysage
Remonter la paroi et secouer
Ce qu’il reste de chemin
… »
Marine Gross
De la main à la chute
Editions du Citron Gare
10 €
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