Une idée reçue est une opinion, située entre le stéréotype, le cliché et le lieu commun. Elle a la particularité de s'admettre aisément, et ce, pour diverses raisons :
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elle est très répandue (argumentum ad populum). On l'a d'ailleurs tous entendue au moins une fois ;
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celui qui la transmet la considère très souvent comme évidemment démontrée (évidence) ;
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elle est agréable à admettre, parce qu'elle répond (le plus souvent simplement) à une question redondante, ou gênante, ou complexe : elle aide à ne plus réfléchir et s'impose insidieusement ;
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elle peut aussi être plaisante à admettre par son caractère amusant (anecdote) qui permet de la retenir d'autant mieux.
Source : Wikipédia
Taureau logo Noélie Goiri
Autres dessins : Pascal Dandois
Certains clichés*, non contents de brouiller nos relations, servent d’hameçons à nombre de politiciens pour attirer toute une partie de la société qui les prend pour des vérités premières.
Quelques exemples :
Le travailleur immigré pique la place à un français
Les profs sont tous des feignasses
L’africain n’a pas la culture du travail
L’étranger vole le pain du français
Le dépressif se complaît dans son malheur
Les blondes sont connes
Etc… etc…
Et vous en connaissez bien d’autres.
Alors lâchons ces idées reçues du toril où elles sont enfermées pour les combattre avec grâce et agilité, tout en poésie !
Je vous invite à poster chez tarmaceditions@free.fr des textes littéraires concernant ces stéréotypes afin de ramollir leur morsure et de les anéantir !
L’humour et la dérision sont quasiment obligatoires (sinon, on ne s'en sort pas).
* Cliché, stéréotypes, idées reçues... à ne pas confondre avec proverbes et dictons :
Les proverbes et dictons représentent un conseil populaire, une certaine vérité empirique, même si on peut en rire ou ne pas être d'accord, ils portent quand même en eux une volonté positive
Au contraire, les "clichés" ou les "idées reçues" sont une vision non empirique mais rétrécie d'une réalité énoncée par un groupe totalement subjective . Les idées reçues sont des poncifs qui portent souvent en eux une charge négative forte voire explosive
Y'a plus de langue française!
Y a plus de langue française y a plus de langue française qui pend à la bouche des paysans français des ouvriers français des boulangers français des routiers français des mécaniciens français des plombiers français des maçons français des mineurs français des limeurs français - des langues qui pendent à la bouche des femmes françaises des françaises bandantes comme des vraies femmes françaises - y a plus de langue française avec des verbes français des verbes comme - ça schlingue ici ça schlague là - y a plus de langue française avec des beaux verbes français comme ratonner comme reconduire par la peau du cul - y a plus de langue française .../...
Il faut être pragmatique
Certains hauts désignateurs du vice, roitelets notables, histrions des tribunes, ont un jour brandi aux faces hagardes cet axiome de genre massif : « Il faut être pragmatique ». On a connu des populaces, et pas des moins éduquées, qui applaudissaient même au jaillissement de ce glaviot de pensée, paru sorti droitement de la tuyauterie du Bon Sens en personne. De ce plaisir d’être un mouchoir naît sans doute la docilité avide avec laquelle on a voté et on votera pour Emmanuel Macron.
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On ne mélange pas les torchons et les serviettes
Ma mère fut une serviette. Blanche et brodée, en fine percale. Bien pliée, amidonnée, repassée. Posée au centre de l’assiette. On y laissait le délicat arrondi de lèvres irisées, à peine tapotées, avant de la reposer, juste dépliée en longueur, sur les genoux serrés.
La serviette venait des beaux quartiers parisiens, où les larges escaliers de l’immeuble recouverts de tapis moelleux gardent si bien la crotte du chien de Madame de, malgré la vigilance de la concierge qui sortait de sa loge tel un diable en boîte à chaque mouvement de porte cochère.
C’était une serviette de famille, bonne, bien sûr, un peu haute, une serviette de caste, chic, une serviette qui ne se mélange pas, disait-on.
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