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Jacques Jean Sicard

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Notes sur Khan Khanne, la lettre filmée à Gilles Jacob et Thierry Fremaux, de Jean-Luc Godard

 

I’m a back door man. « L’homme de la porte de derrière », c’est-à-dire l’amant qui s’enfuit par la porte de la cuisine quand le mari survient. Expression à double entente, car elle renvoie également à une signification sexuelle, celle du coït anal. On pourrait y entendre encore le double inversé et la négation du portier du Dernier des hommes de Murnau – non pas le commis à l' »Entrée des artistes » ou le préposé aux coulisses, aux latrines, que sais-je ? Mais l’ombre humaine qui a le sésame de la porte dérobée dont l’imaginaire d’aucun espace d’habitation ne peut faire l’économie – ne dit-on pas, avec raison, que les ombres ont tendance à se reposer plus que les corps auxquels elles sont attachées ?
I’m a back door man. « L’homme de la porte de derrière », Godard lui-même et depuis toujours. Pas fallu attendre la lettre filmée à Gilles Jacob et Thierry Fremaux. A-t-il jamais fait partie de la distribution ? Ce qui est, n’est pas – variante de l’Écclésiaste. Ou bien est un chien, car un chien ça se dérange quand trop de couleurs non picturales l’importune. Pourquoi l’Est en sombrant n’a-t-il pas entraîné l’Ouest ? se demande Lemmy Caution. Hannah Arendt lui répond et Cordelia à sa suite : c’est une histoire de roi dont la tête vaut plus que toutes les autres, y compris en démocratie. « Je suis toujours ici, oui, mais à Cuba si de Marker ou le Cuba hollywoodien et achrome de L’Évadée (The Chase) d’Arthur Ripley, quand Michèle Morgan s’effondre, les reins poignardés. Adieu, enculés : I’m a back door man. »

Khan Khanne…

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