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Xavier Monloubou

 l’héritier.

toujours quelque part. peuple des cieux qui vous précède. pourtant tout d’abord modelé par votre main de géant endormi. au large de vos nuits. il définira l’infinitif de vos hauteurs. aux verbes aplatis. vous chahutera à ses débuts. sans cesse. mouvement agile de votre être. héritier de votre humeur. il plie son aile déjà à terre. au frottement de votre voix sourde. il titube à vos premiers pas de douceur. une cigale sort de ses équateurs à votre sourire, égaré et comme ivre. dés lors il suit votre sillon courbe. entasse votre idée de l’un défini. il vous mime. il est l’enfant qui passe. étranger en décalage. entravé à votre infini. moissonneur avec la colombe qui se livre à lui. il assèche votre ennui par tout raccourci avec l’horizon. vous reliant à d’autres équilibres. l’équilibre du fin danseur à chaque pas. l’équilibre qui ponctue l’humanité suspendue. au point d’appui apparu d’ailleurs. où le monde s’émerveille.

 

 l’âmie.

qui se soucie de son guide miséreux. l’âme pâturant des prophéties. tête mal éclose. arrimée d’ailleurs. d’avenir balbutiant. bouillon et reflet de lune enrobée de lait. tantôt f’âme ou h’âme d’un futur incomplet qui effleure nos mains. souvenir déjà muni d’avenir. rêve posé avec le dernier mot. viendra mon tour laissé allé à ton regard plein de l’âmie bourrasque. belle, en lacet d’éclair. froissée de parts pillées d’un ciel hors zone. bruit de pluie mêlée de nuit. sillon perdu d’étoile. ton mot aimer comme je voudrais. déchiré pour redevenir le discret. en t’attendant. le ciel s’emplit du battement de tes ailes d’ange au repos. j’écoute ton pas plus proche. et ton geste tendre dévêtu de mon cœur. contre la pierre comme la fleur contre la rosée.

 la paix.

elle mue d’arbre en arbre. apparition enlacée au cuivre du soleil. d’une marche lente. jamais à l’abri. majesté venue d’ailleurs. mal de rêveur, son agenda toujours ouvert. contre la pierre entrebâillée qui traîne sous la pluie. son brouillon épuisé de ville. ce quelque chose dans le pain. elle sauvera l’autre rêveur. qu’elle impose. au rythme de l’invisible ciel qui respire l’onde blonde, la présence, le geste libre. elle, la paix. elle anime le « i » d’aimer. se déporte avec le pollen et le vent. part encensée. passage secret. pour nous trouver enfin.

Dans FPM 22

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