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Ouverture du FPM N°7

 

Philippe Jaffeux

et

Carole Carcillo Mesrobian

 

 

26 notes extraites des 2483 notes de IL

 

N°8 : Nos échecs disparaissent lorsque le décor de notre scène s’intercale entre la réalité et sa silhouette translucide. Nous jouons un partage d’interruptions.

N°6 : Le retard de son alphabet inactuel empiète sur la modernité de ses octets futuristes. La lumière de son silence court-circuite une formulation de nos pensées immédiates. Changeons d’impulsions pour transporter nos mouvements à l’aide d’un voyage qui promène le vagabondage de ses ballades expéditives

N°8 : L’indigence de notre histoire fabrique une civilisation fictive. La sauvagerie du silence retourne notre peur contre notre dialogue.

N°6 : Déroulons une expression de notre morale sur la voie de son aphasie tordue. Ses intentions situent nos incarnations de son absence dans le rôle d’une illusion théâtrale. Ses disparitions remplissent des coulisses qui remplacent la représentation d'un couple de nombres vides.

N°8 : La scène d’un recommencement s’articule à la scène d’une réitération. Le cercle d’une énergie viscérale mortifie la surface de notre disparition. Une fiction de l’évidence creuse le vide sous les déplacements de notre scène.

N°6 : Les plages de son silence démultiplient les déplacements désinvoltes de nos hallucinations. Nos flottements incontrôlables s'adaptent à l’écoulement de son invisibilité granuleuse pour inspirer une désagrégation de nos choix.

N°8 : Un algorithme involontaire encercle notre respiration. L’asphyxie à annuler notre enfermement avale les dunes et son désert.

N°6 : La matière insaisissable de ses illuminations lisibles est encadrée par des trous cosmiques. Sa transparence tamise des mots qui accèdent à l'univers du vide.

N°8 : Nos rêves absorbent notre sommeil dans une dimension polyphonique. La surface de notre respiration est tendue sous le poids du spectacle de son absence.

N°6 : Son errance interlinéaire accompagne la découverte de ses pauses labyrinthiques. Son alphabet embrasse l’espace de son invisibilité afin de révéler le son de sa vacuité. Perdons nos voix dans le voyage d'une tension qui mettra en perspective une victoire de ses impressions. Connectons les transformations de nos répliques vitales aux failles de son interlignage esseulé.

N°8 : Notre ignorance se tait parce que nous parlons une langue flexionnelle qui rythme l’apparition de nos rôles.

N°6 : Adaptons les feux de notre rampe au foyer de son absence enflammée. Les nuages se déforment pour  inspirer l’évidence de ses apparitions étranges. Relions la mécanique de notre dialogue à l’environnement de ses idées inaccessibles. Accueillons des abstractions inhérentes à notre ignorance pour approfondir une perception de notre joie.  

N°8 : Un épilogue s’intercale entre le début de notre spectacle et la disparition de nos personnages. Nous connaissons le terme de nos répliques parce que notre scène représente l’espace de notre enfermement.

N°6 : Nous triomphons de son inexistence grâce à des instants qui contiennent l’univers de son insouciance. La monstruosité de son mutisme inspire une décompression musicale de son absence. IL plonge dans le principe des choses pour se laisse porter par le cours d’un hasard inutile. IL est traversé par la grâce d’un manque nécessaire au voyage de notre langue spiritualisée.

N°8 : Nos artères soutiennent le ressac du corps de notre disparition. IL aspire la chronologie de notre matérialité parce que nous avançons sur une scène anecdotique.

N°6 : IL évolue dans un brouillard de pauses qui se cache derrière un nuage de lettres. La précision de notre attente se dissout dans l’image flou d’un fantôme. Fermons nos yeux pour entrevoir notre échappée dans sa réalité confuse.

N°8 : Un tracé opaque destitue l’éclaircissement de nos paroles de la légèreté de leur vacuité. Nous parlons avec nos mains dés que nous nous taisons.

N°6 : Nos plaisirs sont conquis par l'élan d'un manque inépuisable. IL créé des impulsions qui sont mises en avant par le prolongement d'une matière inutile. Entrons dans la danse de ses pauses pour jouer avec un sentiment du hasard. Le sens de nos vertiges embaument le tissu de nos impressions instables.

N°8 : Des verbes impersonnels resituent la chronologie de son allure. Nous connaissons le sujet de notre spectacle car nous avons avalé des pronoms personnels.

N°6 : La simplicité de nos gestes illumine nos rebonds sur une distance créatrice. Nos paroles sortent d'une infinité de nombres qui dissipent un témoignage de nos bouches. IL représente le message d'un mouvement clairvoyant grâce au spectacle de son absence extatique. L’énergie de notre situation absurde triomphe de notre raison.

N°8 : Un élan surnaturel dépoussière notre apathie. Notre persévérance à aménager un chaos cosmique bouleverse notre claustration et organise une combinatoire facsimilée de notre confusion.

N°6 : Chaque chute du hasard s’empare de notre inscription dans son jeu invisible. Déportons le territoire de notre attente sur les traces d'une révolte contre son absence. Nous contemplons l’énergie d’un cycle qui intensifie la force cosmique de nos rires incorrigibles.

N°8 : IL énonce des amalgames monochromatiques qui forment des sons insignifiants sur une planéité qui déborde. Notre conversation entérine l’étagement pyramidal de nos rôles.

N°6 : Ses pauses tordent nos paroles pour encadrer ses rétablissements sur la vivacité de ses aveuglements. Nous peignons l'inertie d'un doute qui superpose le décor de nos rôles sur une succession de tableaux théâtraux.

N°8 : Nous empilons des images pour dissimuler l’épaisseur de nos représentations.

N°6 : Une circulation de ses lettres ennuyeuses nourrie notre dérive miraculeuse. L'eau substitue nos volontés à une perception enchantée de notre imagination. Son sillage invisible se mélange aux remous incolore de notre périple réversible.

 

 

Carole Carcillo Mesrobian est née à Boulogne en 1966. Elle réside en région parisienne. Professeure de Lettres Modernes et Classiques, elle poursuit des recherches au sein de l’école doctorale de littérature de l’Université Denis Diderot. Elle publie en 2012 Foulées désultoires aux Editions du Cygne, puis, en 2013, A Contre murailles aux Editions du Littéraire. Parallèlement paraissent des textes inédits dans la revue Libelle, et sur les sites Recours au Poème, Le Capital des mots et Poesiemuzicetc. Elle est l’auteure de notes de lecture publiées sur le site Recours au Poème.

 

Philippe Jaffeux habite Toulon. Etudes de lettres et de cinéma. L’Atelier de l’Agneau éditeur a édité la lettre O  L’AN / ainsi que courants blancs et autres courants. Les éditions Passage d’encres ont publié N L’E N IEMe et ALPHABET de A à M. Nombreuses publications d'extraits en revues et en ligne. Alphabet de A à M peut aussi être consulté sur :

http://collection.sitaudis.fr/downloads/alphabet-de-philippe-jaffeux-au-format-pdf

 

 

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