Jos Garnier
car ici
dans les ciels absolus
grippés d’alcools
imaginer
d’autres vies
aux cloisons
flottantes
d’autres solitudes
difformes
aux miroirs dépouillés
de merveilleux
un bout de monde
avant le grand noir
à se demander
comment
ces sidéraux
souvenirs
d’ombres corsaires
qui s’enroulent
à tâtons
autour de la fragile
ossature
glissent et chavirent
puis
dans la plus cruelle
indifférence
se dévident
d’une minute à l’autre
épouvantable
bruit mat
explosif
papier déchiré
les voilà
ectoplasmes liquides
répandus
à même le sol
étrangement
au travers la vacillante
lucarne
d’un firmament
coloré
se froissent
d’inimaginables soupirs
discordants
car ici
les issues
sont secourables
post-scriptum : fake news
sur coeur filigrané
c’est fragile comme les cages d’escalier ça grimpe ça colimace ça se prend la tête dans le fer un sabot sous le cheval ça avance moins vite mais ça fatigue le corps faut assurer la relève car c’est haut et fort il dit ponction numérique à tous les coups sur revers main mise sur le bord de l’océan ça refoule la vague avec casques et matraques noyés dans le bleu des yeux dérives sur matelas poussez pas vous rentrerez plus vite aplatis mais dans un cube de métal fragile on est tous apeurés ou sans désir tout au bout de la plainte ça aspire encore plus ils ont dit de pas bouger rester là serrez serrez vous serez peut-être anémiés vidés de rouge mais loin de vos envies c’est ce qui nous fait tenir la tête dans les nuages le seul endroit béant où on tient sans se faire remarquer sinon c’est fragile ça s’ébauche au début on n’y croit pas les yeux tout collés ça reste comme une peine à purger pour combien t’en as pris il dit il sait pas on sait pas c’est beaucoup ou ça peut être peu tu restes petit ou vieux mais c’est fragile comme une peau qui veut s’enlever toute sale qui respire plus qui suffoque qui se fait la maille à l’envers ou détroit trop étroit efflanqué ça passe mieux les côtes si on les voit c’est mieux c’est moins urgent on passe la relève ou on s’allonge et ça reste fragile du début jusqu’en haut la place du cœur reste toujours sans nom