Ouverture du FPM N°12
Frédéric Forte
Ombre,
tu sais ?
c’est ce mot
-là qu’on ignore
quand on est le ciel,
tout simplement, oui, on
voilà (au commencement)
on n’en a pas l’utilité
On est du potentiel :
flot, nuages, nombre,
thé-
orie de questions lancées
dans le moment
le mot
motorisé, en suspension,
tu encore
Comment
n’est essentiel
en rien, hop ! s’évapore
avant d’encor savoir le sombre
et de s’inventer raison
où finir hanté
[ ]
c’est
Oui une maison
[ ]
[ ]
torrentielle,
pom pom pom pom de dynamos,
[ ]
thé
léger dans le surnombre
Les animaux
n’existent pas ou dans le fond
affluent au dénombre-
ment ;
tout est é-
tiré dans le temps, passés
comme au tamis les corps,
le ciel
N’est pas immobilité :
[ ]
ciel toujours ciel
[ ]
(clore
en sous-main le peu de pénombre)
[ ]
car le mouvement,
La pluie hollywoodienne impor-
tée
[ ]
(même oh !
même saut ramassé,
officiel,
quand l’œil désencombre
l’air) alors on
Sait, on sait :
que « choses à » encore,
que voilà, oui, démonstration :
un décor planté
là, sombre-
ment
exponentiel,
et puis tous les autres mots
est le seul poème écrit d’un livre « abandonné » intitulé Très peu d’objets nous font de l’ombre et basé sur les 64 hexagrammes du Yi King.