top of page

 

 

Béatrice Machet

 

 

 

Et bondir

 

 

 « L'amour est l'assomption du beau risque »      V.Jankélévitch

 

 

 

Réserve. Stock plutôt que discrétion. Des mots de cruels à tendres. Ils sont à l’affut aux aguets sur le fil de la dignité. A cause de l’enjeu. On le dirait déchaussé : oui comme branlant dans la gencive. Des dents à vomir pour un sourire interminable.

 

Le face à face. Du frontal pour mieux détourner l’attaque. Pas de trac pas de pression mais la rosée de l’émotion. Sans excitation. Le cours normal du temps comme on tiendrait le bon filon. La courbe monte vers l’œil avant de caresser l’oreille. C’est absurde de respiration.

 

L’inconnu rend curieux mais à force de répétition plus de surprise dans le scenario. Les sons seuls changent. La situation perroquette. A cause de l’enjeu. Les interrogations sans fin les questions en salve.

 

L’insouciance glisse sur l’argile son travail modelé à la force du mollet. Pas vraiment d’embuscade on se jette dans ses propres bras. A la figure de l’impatience. De l’incompréhension.

 

Comme une mort entre. Complicité comme insoutenable à détruire.  Dès-or-mais.

 

Ou-et-donc. Réserve. Violence couvée dans l’intime. Sans adresse. Porosité une fois constatée sa conséquence diffuse. Par monosyllabe.  Nous. Non. Le refus tranche.

 

La netteté du gel. La dureté du regard. Ouverture forcée de l’imagination sinon l’émotion explose. Détonne. Il faut déplacer dans les drapés. Emmener le butin volé par l’œil. Récolter ce qui devenu parole est à séparer de l’intention de soumettre. Soustraire et ensauvager.

 

Ni-car sous la peau loin de la paume. Loin des retombées. En avant de l’élan. Latence sensible il ne resterait plus qu’à ramasser.

Et bondir.

 

 

bottom of page