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Alain Brissiaud

Fondu dans la lumière

comme une ombre portée au-devant

s’enchevêtre

 

à l’heure noire ce peu de toi

efface ma paupière

dans l’éblouissement

des peurs

cet éboulis

qui roule au gré de tes paroles

 

dès-lors

 

force la nuit

d’accepter

ton mirage

**

Restera ton geste lentement composé

pour effrayer nos peurs

est-ce un rêve

ce court moment ta main

par-dessus la violence du soir

 

tu t’abrites du vent comme une ombre

s’agite

me diras-tu d’où vient cette plainte

osée parmi les arbres

tandis que tu couronnes

mon désarroi

 

nos gestes nos paroles s’épuisent

de travers

je cueille en toi l’aube

qui me rendra vivant

 

essoufflé

 

 

 

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