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Je suis une fille de pute saine et sauve qui sublime le désir à l’écrire et magnifie le monde toujours. Je fais des poèmes comme on fait des passes, des tours de passe-passe. L’âme écartée vive, seins et cœur gonflés.
Ève pécheresse, tentatrice à entrouvrir les lèvres du sens, plus que les cuisses. À s’envoyer des vers, des verts et des bien murs, des verbes enchantés, des vérités pas bonnes à dire, de l’air dans les poumons, du bleu en perfusion et toute la sève de l’autre, l’absinthe et l’eau salée.
Format 148 x 210
Dos carré collé
Papier vergé
80 pp.
18 €


Je suis celle qui part comme la marée laissant le sel et tous les limons, goémons et coquilles derrière. Je garde les vents, leurs courants sous mes écailles, les algues aux poignets, un peu de sable dans les plis. Le mistral et toutes les brises dans les cheveux. Je m’élance et plonge, loin devant, loin de toi, loin de nous.
Ce qu’il reste de nous. Des silences et des peaux mortes. Le goût de l’autre, aussi, envahissant à jamais.
Des jours mauvais, je ne retiens que le bon. Ce qui m’a fait vivante et vibrante. Les bouleversements du coeur, de la chair et de l’âme. Le désir déchiré, recousu tant de fois. La langue douce et dressée dans nos ciels rouges citron.
Bleu tendre à battre bleu sang.
Une histoire de mélanges acides, de douleurs en suspension comme des lanternes de papiers qu’on lâche dans le soir. Une histoire de promesses qu’on voudrait tenir à un dieu au-quel on voudrait croire, tout ce qui de l’autre nous manque. Ce qu’on voudrait et qu’il n’a pas.
Une histoire de morsure.
Déchirure ou petite mort dont on sort bien vivant.
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